La saga de bande dessinée “Châteaux Bordeaux”

    Bonjour et bonne lecture !

    Après vous avoir présenté quelques sites sur lesquels vous pouvez acheter des livres neufs ou d’occasion, je m’intéresse aujourd’hui à une bande dessinée qui s’intitule “Châteaux Bordeaux”. Cette saga publiée aux éditions Glénat qui tourne autour d’un domaine viticole est composée de 10 volumes. Le premier volume est paru en 2011. Pour ce qui est du scénario, on le doit à Corbeyran (Eric pour les intimes), un scénariste de bandes dessinées né à Marseille le 14 décembre 1964. Pour ce qui est des illustrations, on les doit à Espé (de son vrai nom Sébastien Portet), un dessinateur français né le 6 décembre 1974 à Mazamet dans le Tarn. Petite parenthèse : les deux hommes sont nés le même mois et leur année de naissance se termine par un 4.
    Je choisis de couper mon article en quatre parties ou sections. La première partie sera consacrée à l’histoire (on peut parler de synopsis), la deuxième partie sera consacrée aux personnages récurrents, la troisième partie sera consacrée aux photos des bandes dessinées et la quatrième partie permettra d’aller plus loin en vous présentant d’autres titres qui ont un lien avec cette bande dessinée. Si vous voulez en savoir plus sur cette saga familiale, je vous invite à lire la suite.

1) Le synopsis

   Suite au décès de leur père, les trois enfants Baudricourt héritent de l'exploitation vinicole familiale, un vaste domaine situé au coeur du Médoc. Les deux frères comptent se séparer rapidement de la propriété et des dettes dont elle est criblée. Mais leur décision est aussitôt remise en cause par la détermination de leur sœur, Alexandra, qui voit dans cet héritage l'opportunité de rebâtir sa vie sur les terres de son enfance. Décidée à reprendre en main le vignoble paternel, Alexandra se retrouve rapidement au pied du mur. D'un côté, elle affronte l'hostilité de son entourage, de l'autre, elle sait que pour réussir elle va devoir tout apprendre, car la fabrication d’un grand cru ne s’improvise pas. Avec humilité et courage, Alexandra se consacre dès lors entièrement à son nouvel univers qui deviendra - au fil du temps - sa passion... Le vin est au cœur de l’intrigue de cette grande fresque familiale qui séduira les amateurs de grands crus comme les néophytes (autrement dit les personnes qui n’y connaissent rien comme moi). J’en profite également pour vous partager ici les titres ainsi que leur année de parution :
- Tome 1 : “Le domaine” (2011)
- Tome 2 : “L’œnologue” (2012)
- Tome 3 : “L’amateur” (2013)
- Tome 4 : “Les millésimes (2013)
- Tome 5 : “Le classement” (2015)
- Tome 6 : “Le courtier” (2015)
- Tome 7 : “Les vendanges” (2016)
- Tome 8 : “Le négociant” (2017)
- Tome 9 : “Les primeurs” (2018)
- Tome 10 : “Le groupe” (2020)

2) Les personnages récurrents

    Dans cette saga où se mêlent histoire familiale et gestion d’un domaine viticole, de nombreux personnages font leur apparition. Parfois, ils sont simplement cités pour les remettre dans le contexte historique. Je vous laisse les découvrir :
- Georges Baudricourt : aïeul qui a dû faire face à un véritable déluge en 1930. Les chais furent inondés.
- René Baudricourt : père décédé en octobre 2007. Les circonstances de sa mort sont étranges puisqu’il est mort asphyxié au-dessus d’une des cuves.
- Alexandra Baudricourt : un des trois enfants. Elle vient de rentrer des Etats-Unis après 15 ans d’absence.
- François Baudricourt : un des trois enfants. Il gère une exploitation du côté de Saint-Emilion.
- Charles Baudricourt : un des trois enfants. Il est maître de chai dans la région de Graves.
- Dorgemont : séduisant personnage qui fait des avances à Alexandra (est-il honnête ?)
- Bourgeau : ancien régisseur du Chêne Courbe qui n’est peut-être pas aussi innocent qu’il le prétend.
- Claire : femme de François Baudricourt et elle n’est pas attachée au domaine. D’ailleurs, entre son mari et elle, il y a de l’eau dans le gaz.

3) Les photos des bandes dessinées

 
 
 
 
 

    Chaque titre de la bande dessinée emprunte un mot au vocabulaire du vin comme “L’œnologue” qui est le spécialiste en la matière, “Les millésimes” qui correspondent à l'année de la vigne, tous les événements qui conditionneront la récolte, et notamment la taille qui a lieu pendant l'hiver (un vin est millésimé lorsque le producteur revendique le millésime, c'est à dire l'inscrit sur la bouteille), “Les Vendanges” qui désignent la récolte du raisin destiné à la production de vin, “Le négociant” qui sert d’intermédiaire entre le producteur de vin et les acheteurs

4) Pour aller plus loin

 

    Dans cette section, il s’agit de mettre en avant une autre bande dessinée qui a un lien direct avec la première et de relever quelques anecdotes ou faits qui ne sont pas inscrits directement dans les bulles. En ce qui concerne l’autre bande dessinée, elle s’intitule “A table”. Alors que l’exploitation commence à retrouver ses lettres de noblesse, Alexandra se dit qu’il est temps de penser à l’avenir. C’est la raison pour laquelle elle décide d’ouvrir un restaurant sur l’île du domaine familial. Après tout, un bon vin s’accompagne des meilleurs mets. Elle se dit aussi que la Chartreuse de son grand-père serait parfaite pour accueillir cette activité, d’où le nom du restaurant. Petite parenthèse : si vous regardez dans un dictionnaire, le terme “chartreuse” encore utilisé de nos jours dans le sud-ouest de la France désigne différents types de bâtiments comme une longue maison basse, une maison de maître d’artichitecture particulière ou encore une petite maison isolée à la campagne. Les clients qui se rendent dans ce restaurant pourront déguster un magret de canard, une omelette aux cèpes ou encore un fondant au chocolat. Bon appétit !

    En ce qui concerne les anecdotes ou faits, je vous marque une petite liste ici :
- “Châteaux Bordeaux” a failli s’appeler Médoc or l’auteur a jugé le nom trop restrictif.
- Le domaine qui sert de cadre au récit se situe dans le secteur Médoc de la Gironde, du côté de Margaux.
- La force de cette histoire est de plonger le lecteur dans un univers plus vrai que nature alors que tout est faux. Même quand les vendangeurs se mettent en grève, le lecteur y croit.
- Pour rendre l’histoire encore plus réelle, certains lieux existent vraiment comme Rungis qui est cité dans la deuxième saga puisqu’on y parle des produits frais. C’est le lieu incontournable de tous les commerçants.
- Cette saga est comparable à celle intitulée '”Les maîtres de l’orge” dont l’auteur est Jean Van Hamme (Thorgal, Largo Winch, XIII) et le dessinateur est Francis Vallès. L’une traîte du vin, l’autre qui s’étend de 1854 à 1997 traîte de la bière.

    J’espère que cet article vous aura plu et qu’il vous aura peut-être donné envie de vous plonger dans cet univers méconnu pour bon nombre d’entre nous. En faisant des recherches, je me suis rendue compte que de nombreuses bandes dessinées s’étaient appropriées le sujet mais qu’elles restaient à la portée de tous. Quelle sera ma prochaine lecture ?